Accroche
Banc d’Arguin, joyau sauvage du Bassin d’Arcachon, abrite plus de 350 espèces d’oiseaux. En 2023, le Bassin d’Arcachon a accueilli 3,2 millions de visiteurs, dont 150 000 explorateurs du banc d’Arguin. Véritable barre de sable en perpétuel mouvement, ce sanctuaire naturel intrigue et émerveille.
Les mystères du banc d’Arguin
Le banc d’Arguin s’étend sur 550 hectares de vasières et de plages. Il se modèle au gré des marées (amplitude moyenne : 5,5 m). Cadaques peintre Emile Duhamel l’a immortalisé en 1924. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) y recense chaque hiver jusqu’à 12 000 limicoles.
• Spatule blanche (Platalea leucorodia)
• Avocette élégante (Recurvirostra avosetta)
• Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus)
En été 2023, une étude de l’Université de Bordeaux a révélé une hausse de 12 % de la population de limicoles depuis 2019. Ce taux confirme l’importance de ce refuge ornithologique.
Pourquoi visiter le banc d’Arguin ?
Visiter ce site naturel c’est plonger dans un monde à part.
D’un côté, la Dune du Pilat, point culminant à 107 m, attire les sportifs.
De l’autre, le banc d’Arguin charme les ornithologues et les poètes.
Le phare du Cap Ferret, construit en 1840, offre un point de vue unique. Au nord, le village d’Arcachon et ses villas Belle Époque témoignent du patrimoine balnéaire (fin XIXᵉ siècle). Au sud, le parc naturel régional des Landes de Gascogne prolonge cette mosaïque de milieux.
Comment préserver la biodiversité du banc d’Arguin ?
Pour maintenir ce réservoir écologique, plusieurs actions sont en place :
- Régulation des accès (max. 200 bateaux/jour).
- Sensibilisation des touristes par l’Office de tourisme d’Arcachon.
- Suivi scientifique conduit par le CNRS et l’Université de Bordeaux.
- Interdiction de l’atterrissage des eaux-vives (zone classée RAMSAR).
Qu’est-ce que la zone RAMSAR ? C’est une désignation internationale (1971) protégeant les zones humides. Elle garantit un suivi régulier de la faune et de la flore.
Pourquoi ces mesures ? Les oiseaux migrateurs, comme la bécasseau sanderling, transitent ici. Sans ces protocoles, le banc d’Arguin perdrait son rôle de halte migratoire.
Un voyage personnel au cœur du banc d’Arguin
Je me souviens d’un matin de mars 2022. La brume flottait au-dessus des vasières. J’ai observé, silencieux, le ballet des spatules blanches (photo personnelle). Les mots de Jules Supervielle m’ont traversé : « Le monde est plein de promesses non tenues, sauf ici. »
Ce lieu m’a offert doute et émerveillement. Il m’a rappelé l’urgence de lutter contre le réchauffement (température de l’eau +1,3 °C depuis 1970, d’après Météo-France).
Prochain départ ? A marée basse, quand la lumière rase la vase. L’appel du large n’a jamais sonné si près.
Je vous invite à partager vos plus belles heures au Banc d’Arguin. Laissez vos pas tracer une nouvelle histoire sur cette barre de sable indomptée.